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Tom & Jerry, le pétrole, la Chine et les banques européennes

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Le jeu du chat et de la souris auquel se livre la Fed avec les marchés sera remis en question cette semaine avec l'indice des prix à la consommation d'octobre.
  • Le jeu se déroule comme suit : 1) le rebond du marché des actions début novembre a été alimenté par la baisse des rendements sur la partie longue de la courbe ; mais 2) l'assouplissement des conditions financières va à l'encontre des intentions de la Fed de continuer à lutter contre l'inflation, au moins à court terme ; et 3) les remarques des membres de la Fed ont été un peu plus « hawkish » dans les derniers discours, comme si la Fed exerçait un contrôle implicite de la courbe des rendements, dans une fourchette de 4,5 à 5 % pour le 10 ans.
  • Le consensus s'attend à ce que l'IPC américain soit de 3,3 %, contre 3,7 % en septembre. La baisse de près de 3 % des prix de détail des carburants en octobre sera utile. L'IPC de base devrait rester inchangé, à 4,1 %. Cependant, il est possible que la composante logement, l'un des principaux facteurs d'inflation, soit plus faible et apporte des surprises positives.

La baisse des prix du pétrole, un vent arrière pour la désinflation. La chute brutale des prix du pétrole s'est poursuivie la semaine dernière, malgré l'aggravation de la situation géopolitique au Moyen-Orient, en raison de la faiblesse des perspectives de la demande. La faiblesse récente de la croissance chinoise (PMI, exportations) a contribué à faire baisser les prix du pétrole, ce qui est positif pour les forces désinflationnistes mondiales. Nous n'avons aucune exposition aux matières premières cycliques dans notre allocation d'actifs et nous surpondérons l’énergie dans notre allocation actions au sein du MSCI Europe.

  • La prochaine réunion de l'OPEP, le 26 novembre, sera une étape importante. Les réductions de l'offre de pétrole par les principaux exportateurs de pétrole seront réexaminées et probablement prolongées jusqu'au début de l'année prochaine. Nous pensons que le cartel s'accommode d'un prix du pétrole d'environ 80 USD/b, ce qui correspond exactement au prix qui équilibre les finances publiques de l'Arabie saoudite selon les estimations du FMI.
  • Si les prix du pétrole tombent en dessous de 75 USD/b, nous pourrions ajouter le pétrole à notre allocation d'actifs sur la base de prises de positions potentiellement « hawkish » concernant d’éventuelles réductions supplémentaires de l'offre.

Les données macroéconomiques récentes en Chine suggèrent que les perspectives à moyen terme restent défavorables : les prix de l'immobilier continuent de chuter dans la plupart des villes, les risques de crédit dans le secteur de l'immobilier restent élevés et les sorties de capitaux sont importantes. Nous montrons dans le rapport que les entreprises mondiales semblent fuir la Chine, les investissements directs étrangers dans le pays étant devenus négatifs pour la première fois depuis des décennies. Bien que la politique budgétaire soit devenue plus favorable, les marges de manœuvre pour une relance monétaire additionnelle sont limitées par la Fed et l’écart de taux USD vs CNY qui pénalise la devise chinoise. Nous notons toutefois que les autorités chinoises sont de plus en plus frustrées par les niveaux des marchés d'actions alors que les valorisations sont faibles.

  • Nous sommes exposés dans notre allocation d'actifs aux actions des pays émergents hors Chine. Nous montrons que l'Amérique latine et le Brésil sont particulièrement attractifs du point de vue des valorisations. Il convient de noter que le Brésil devrait devenir un important producteur de pétrole d'ici la fin de la décennie. Selon Rystad, l'Amérique du Sud devrait produire 9 millions de barils par jour d'ici 2030, ce qui n'est pas loin de la production pétrolière actuelle de l'Arabie saoudite.

En ce qui concerne les actions européennes, nous continuons à miser sur les banques. Nous revisitons notre position en raison des baisses de taux d'intérêt attendues par la BCE l'année prochaine et de la décélération de la croissance dans la zone euro. Sur une note positive, les valorisations et les politiques favorables aux actionnaires (dividendes et rachats d'actions) restent très encourageantes.

  • Notre scénario macroéconomique, qui prévoit une légère contraction, ne devrait pas avoir d'incidences significatives sur la qualité des actifs des banques. Les ratios de fonds propres sont solides et les provisions sont élevées. Néanmoins, les marges d’intermédiation seront sous pression avec la baisse des taux, tandis que l'exposition à l'immobilier commercial reste un problème pour certains acteurs. Le secteur pourrait en effet être très vulnérable si la récession s'avérait plus profonde que prévu.
  • Selon nous, un rendement des dividendes et des rachats proche de 10 % en Europe (15-20 % pour certaines banques en 2024) reste très attrayant dans notre scénario macroéconomique central. Le bêta du secteur et la volatilité ont diminué au cours des derniers trimestres. Nous restons surpondérés.

Semaine à venir : l'IPC et l'IPP américains pour le mois d'octobre seront les principaux déterminants du marché. Les ventes au détail américaines seront également disponibles et devraient s’inscrire en ralentissement par rapport au mois précédent. En Chine, les ventes au détail, l’investissement productif et la production industrielle seront disponibles. Gardez un œil sur la réunion Xi-Biden de mercredi.



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