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Regain d’optimisme en zone euro

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Le vent tourne-t-il en Europe ? Les investisseurs étrangers attendront probablement de voir davantage de bonnes nouvelles avant de se montrer positifs à l'égard des actions européennes. Toutefois, les indices PMI publiés la semaine dernière en zone euro indiquent une amélioration de la conjoncture au début de l'année 2025, dans un contexte de croissance qui reste néanmoins assez faible. Associé à une évolution plus favorable que prévu des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine dans les premiers jours du mandat de Trump, cela a contribué à propulser les actions européennes. Cela a particulièrement soutenu les secteurs très sensibles à la Chine, tels que les biens de consommation durables et l'habillement. Au cours des trois dernières semaines, c'est-à-dire depuis le début de l'année 2025, le STOXX Europe 600 a presque réalisé la performance de l'année 2024 (+4,4% depuis le début de l'année contre +6 % en 2025 hors dividendes).

Les baisses de taux largement attendues de la BCE contribueront également à soutenir l'activité économique. Le 30 janvier, nous prévoyons que la BCE réduira ses taux de 25 points de base, tandis que la Fed ne devrait pas bouger lors de la réunion du FOMC du 29 janvier, selon nous. Cette divergence de politique monétaire est dans les prix selon nous, et nous discutons des risques haussiers sur l’EURUSD à la fin du rapport.

Nous apportons trois changements à notre allocation sectorielle au sein des actions européennes. Un thème transversal commun à notre réflexion est que l'UE pourrait progressivement adopter un programme de compétitivité/croissance qui allégerait les réglementations vertes. Cela aidera certainement certains secteurs (comme l'automobile, l'acier, l'immobilier) au détriment d'autres, en particulier les services aux collectivités, car les décideurs politiques chercheront à baisser les coûts de l'énergie. La politique agressive de Trump, favorable aux entreprises (déréglementation et allègement des taxes), devrait obliger l'UE à réagir plus rapidement.

  • Autos (upgrade de sous-pondérer à neutre) : il est désormais probable (voir les récents commentaires de Manfred Weber, chef du bloc PPE au Parlement européen) que l'UE introduira plus de flexibilité dans ses objectifs et moins de pression financière sur les constructeurs automobiles européens pour se mettre en conformité avec la réglementation. Des règles plus pragmatiques pourraient relancer la demande en Europe où le parc automobile a beaucoup vieilli (âge moyen 12 ans). Nous soulignons également que le secteur est bien corrélé aux PMI manufacturiers. Pourquoi ne pas surpondérer ? Nous manquons encore de détails sur les plans de l'UE et l'incertitude liée à la guerre commerciale de Trump reste un sujet (droits de douane sur le Mexique, droits de douane sur les importations européennes). Enfin, les fondamentaux du secteur restent compliqués avec les acteurs chinois qui prennent des parts de marché mondiales et créent une surabondance de l'offre.
  • Luxe (upgrade de neutre à surpondérer) : avec en toile de fond de meilleurs bénéfices au 4ème trimestre signalant la fin de la dynamique négative qui a frappé le secteur l'année dernière, nous pensons que les valeurs plus cycliques pourraient bénéficier d'une reprise progressive du sentiment des consommateurs à l'échelle mondiale. Ce phénomène devrait commencer aux États-Unis, le plus grand marché du luxe. Les risques liés à la guerre commerciale nous ont empêchés de devenir plus positifs. Mais la déclaration de Trump selon laquelle il pourrait éviter d'imposer des droits de douane à la Chine laisse place à plus d'optimisme. En effet, une guerre commerciale entre l'Europe et la Chine est moins probable si les États-Unis ne ferment pas leurs marchés à la Chine.
  • Les services aux collectivités (downgrade de surpondérer à neutre). A ce stade, une visibilité limitée prévaut concernant les réformes de l'UE pour stimuler la compétitivité. Cela pourrait entraîner une baisse des coûts de l’énergie qui serait adverse pour le secteur. Les marchés obligataires demeurent également prudents en raison de l’incertitude entourant l’inflation aux États-Unis. Des rendements obligataires plus élevés nuiraient au secteur. Pourquoi pas sous-pondérer ? La valorisation relative est déjà très faible et reflète certaines de nos préoccupations, d'où notre position neutre.

Séparément, notre focus sectoriel de la semaine porte sur le secteur de la santé, sur lequel nous réitérons notre surpondération avant l'audition de Robert F. Kennedy Jr. Par le Sénat le mercredi 29. Le secteur n'a pas accueilli favorablement le choix de Trump pour le secrétaire d’état à la santé : RFK Jr. est un sceptique des vaccins et voudrait faire baisser le prix des médicaments. Cependant, il y a de fortes chances qu'il ne soit pas confirmé par un Sénat très divisé, car il ne peut se permettre de perdre que trois voix républicaines si tous les démocrates s'opposent à lui. Et même si RFK Jr. est confirmé dans ses fonctions, il devra probablement renoncer à certaines de ses ambitions. De nombreuses administrations ont tenté de faire baisser les prix des médicaments aux États-Unis, au moins pour les rapprocher de ceux pratiqués en Europe, mais cela ne s'est jamais produit. Les statistiques historiques suggèrent que les actions pharmaceutiques européennes souffrent dans les années électorales US mais rebondissent l’année suivante. Enfin, la valorisation semble très faible (c13x) par rapport aux prévisions actuelles de croissance des bénéfices (+12 % en 2025e).

Semaine à venir : les réunions de politique monétaire de la Fed et de la BCE ne devraient pas apporter de surprises significatives. Par ailleurs, le PIB américain et celui de la zone euro au quatrième trimestre ne devraient pas faire bouger les marchés de manière significative, même si des chiffres meilleurs que prévu dans la zone euro pourraient renforcer le sentiment positif dont nous avons parlé plus haut. En ce qui concerne la saison des résultats, Amazon, Meta, Apple, Tesla, Microsoft, Intel, IBM, General Motors et Boeing publieront leurs résultats, ainsi que des sociétés de défense telles que Lockheed Martin, RTX, L3Harris Technologies, General Dynamics et Northrop Grumman. En Europe, LVMH, Christian Dior, ASML, STMicroelectronics, SAP, Roche, Novartis, Sanofi, Ryanair, Givaudan, Volvo, ABB, Shell, BBVA, Caixabank et Deutsche Bank figureront parmi les entreprises qui présenteront leurs résultats trimestriels.


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