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Le résultat des élections européennes a déclenché une hausse de l'aversion au risque en Europe sur les marchés des actions, des obligations et des changes, le président Macron ayant convoqué des élections législatives anticipées pour le début du mois de juillet. Les marchés prennent en compte la probabilité accrue que l'extrême droite accède au pouvoir en France (les élections présidentielles ne sont pas prévues avant 2027), et ces partis ont par le passé plaidé en faveur d'un « Frexit », qui rouvrirait la boîte de Pandore en ce qui concerne la monnaie commune.

L'extrême droite française a atténué sa rhétorique anti-euro ces dernières années, mais un éventuel gouvernement populiste accroît le risque de fragmentation, ce qui serait préjudiciable aux banques européennes. Les valeurs bancaires françaises ont également été mises sous pression, car elles pourraient être une cible facile pour les populistes afin de financer les déficits excessifs. Les populistes pourraient également mettre en péril l'un des catalyseurs positifs du secteur, à savoir la consolidation transfrontalière. À ce stade, nous sommes neutres à l'égard des banques européennes.

Néanmoins, il convient de rappeler quelques points importants :

  • Premièrement, les élections européennes sont particulières car les citoyens ont tendance à exprimer leur frustration lors de ce scrutin (sur des questions telles que le coût de la vie, l'immigration, l'insécurité et, de manière générale, l'« establishment »). Les résultats doivent donc être pris avec des pincettes et peuvent ne pas être représentatifs des souhaits réels des citoyens. À cet égard, la dissolution de l’assemblée a une certaine logique : donnons aux citoyens la possibilité de s'exprimer sur la politique nationale. Et si l'extrême droite obtient une majorité au parlement, les citoyens auront l'occasion d'évaluer la capacité d’exercer le pouvoir (le pari de Macron est évidemment que ce serait désastreux). Le calendrier fixé par Macron contraint également la gauche et pourrait ne pas lui laisser suffisamment de temps pour conclure un accord (à confirmer dans les prochains jours). Toutefois, il existe un risque de fragmentation du parlement et, en fin de compte, d'élections présidentielles anticipées au cas où aucun gouvernement n'émergerait.
  • Deuxièmement, le centre-droit (Parti populaire européen) a gagné des sièges supplémentaires par rapport à la législature précédente, de sorte que le résultat des élections a été davantage une redistribution des sièges du centre/centre gauche/vert vers l'extrême droite qu'un tsunami pour les partis traditionnels.
  • Troisièmement, il convient également de garder à l'esprit que les facteurs politiques, en particulier au niveau de l'UE, ont tendance à avoir un impact à court terme sur les marchés. La volatilité de certains segments du marché européen (OAT française, EURUSD, banques) pourrait persister au cours des prochaines semaines, mais nous nous abstenons de tirer des conclusions négatives à moyen terme. Le principal risque à surveiller est la résurgence des inquiétudes concernant la dette souveraine, comme en 2010-2012, mais nous pensons que ce scénario est trop pessimiste.

D'un point de vue global, les élections européennes constituent néanmoins un événement relativement mineur pour les marchés. L'IPC américain de mercredi et la réunion du FOMC le même jour auront probablement des répercussions plus importantes, d'autant plus que le dernier rapport sur le l'emploi aux États-Unis a soulevé plus de questions qu'autre chose. Comment concilier la forte création d'emplois et la hausse du chômage en mai ? Laquelle des deux pourrait être la priorité de la Fed ? Le marché du travail est-il en train de se refroidir ? Nous pensons qu'un ensemble plus large d'indicateurs signale un ralentissement de l'économie américaine, ce qui, avec la chute de 15 % des prix du pétrole au cours des deux derniers mois, devrait finalement contribuer à maîtriser l'inflation. Demain, nous nous attendons à ce que Powell renouvelle son appel à la patience et qu'il repousse la date de la première baisse de taux à septembre.

Dans ce contexte d'incertitude politique croissante, mais aussi de ralentissement cyclique américain qui n'est plus à écarter, nous réitérons notre préférence pour les secteurs défensifs au sein des actions européennes. Ces secteurs se trouvent principalement dans les marchés à faible bêta que sont le Royaume-Uni et la Suisse, qui sont nos segments géographiques préférés en Europe. Jusqu'à ce que les élections françaises soient clarifiées, leur situation en dehors de la zone euro constitue un attrait. Notez que nous avons récemment reclassé deux secteurs défensifs de Neutre à Surpondérer, que nous réitérons aujourd’hui :

  • Pharmas & Biotech : en dehors de Novo, le secteur n'est pas richement valorisé malgré des moteurs de croissance séculaires et des bilans solides. Les élections américaines représentent toujours un risque, mais jusqu'à présent, le thème de l'accessibilité des médicaments a été éclipsé par des questions plus urgentes, telles que l'immigration.
  • Produits domestiques et de soins personnels : Exposition importante aux marchés émergents, où l'essor de la classe moyenne est un puissant réservoir de croissance, et qui ont connu une saison de publication rassurante au premier trimestre et des niveaux de valorisation attrayants.

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