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Comment j'ai appris à ne plus m'inquiéter

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Le titre de notre rapport s'inspire du fantastique film de Stanley Kubrick, Dr. Strangelove, réalisé en 1964, qui satirise les craintes d'un conflit nucléaire entre les États-Unis et l'Union soviétique pendant la guerre froide.

Le film reste d'une grande actualité dans le contexte de tensions géopolitiques majeures, qui ne semblent pas s'améliorer. Notre intention dans cette note est également de mettre en lumière les secteurs défensifs "ennuyeux" tels que l'alimentation et les boissons, les télécommunications et les services publics, largement négligés ces dernières années et sur lesquels nous sommes actuellement surpondérés.

Des marchés sans tendance et perturbés

Les conditions de marché restent difficiles, avec des rendements à long terme toujours en hausse. Le mouvement a été brièvement interrompu par le conflit au Moyen-Orient, mais a repris de la vigueur après les dernières publications sur l'inflation aux États-Unis. La semaine dernière, les fortes ventes au détail américaines de septembre et les inquiétudes persistantes concernant les perspectives budgétaires des états-Unis ont maintenu le marché obligataire en état d'alerte. Dans les prochains jours, la première estimation du PIB du troisième trimestre aux états-Unis devrait être supérieure à 4 % (en rythme annualisé) ! D'un point de vue transversal, nous réduisons les liquidités au profit de l'or, car la situation géopolitique pourrait ne pas s'améliorer de sitôt. Cependant, nous nous abstenons d'être plus agressifs sur l'or car le coût d'opportunité par rapport aux rendements réels des bons du Trésor à 2,5 % est significatif.

Il fait sombre et les marchés portent des lunettes noires. Ce pessimisme est rationnel, car les rendements obligataires élevés ont le potentiel de changer radicalement la donne pour les valeurs « chouchous » de croissance / technologie de la dernière décennie, qui pèsent si lourd dans les indices boursiers mondiaux. Nous avons d'importants débats au sein de l'équipe concernant le potentiel d'un retournement de long terme pour le thème valeur/croissance (nous surpondérons le segment valeur). Cela revient à répondre à la question de savoir si les rendements resteront élevés pendant plusieurs années. Or, les estimations des taux directeurs neutres à long terme suggèrent qu'ils resteront bas, proches de 2,5 % aux états-Unis et de 1,5 % dans la zone euro (lien).

Un indicateur révélateur de l'absence de tendance sur les marchés est la performance des stratégies systématiques de suivi des tendances (indice NEIXCTAT), qui n'a pratiquement pas bougé depuis le début de l'année et depuis la fin du mois de juin. Les matières premières et le dollar américain sont les seules classes d'actifs à avoir enregistré des rendements positifs la semaine dernière et au cours des trois derniers mois.

Qu'est-ce qui pourrait changer le sentiment du marché à court terme ? Des signes de ralentissement de l'économie américaine atténueraient la pression sur les taux et sur les marchés actions en raison des régimes de corrélation actuels. Il est peu probable que nous assistions à un apaisement des tensions géopolitiques, même si cela contribuerait certainement à faire baisser les prix du pétrole. Il faudra du temps avant que l'assouplissement des sanctions américaines à l'encontre du Venezuela puisse stimuler la production de pétrole, mais les mesures prises récemment à cet égard pourraient contribuer à faire baisser le prix du baril et les rendements obligataires.

Que faire dans ce contexte ? Ce n'est pas le moment de faire d'énormes paris directionnels, qui peuvent rapidement se retourner contre vous. Il est intéressant de profiter du niveau actuel des rendements pour verrouiller le portage à long terme, car des rendements obligataires élevés portent en eux les germes de leur propre perte, c'est-à-dire la possibilité d'avancer la récession.

Nous réitérons donc notre position quelque peu défensive publiée début octobre (légère sous-pondération des actions, légère sous-pondération de la duration des obligations, réduction des risques de crédit et préférence pour les secteurs défensifs des actions : Télécommunications, services publics, soins de santé.

Cette semaine, nous nous concentrons sur notre surpondération du secteur pharmaceutique et biotechnologique dans les actions européennes. Ce secteur répond à plusieurs critères : il est défensif (la prévisibilité des bénéfices est élevée), il présente un bilan solide (faible dette nette/EBITDA) et il est positivement corrélé au dollar américain. Enfin, la surperformance hors Novo Nordisk a été modérée au cours des derniers mois, ce qui laisse un potentiel de hausse à notre avis.

Semaine à venir : La saison des bénéfices passe à la vitesse supérieure. 169 sociétés cotées au S&P 500 publieront leurs résultats la semaine prochaine, dont Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet, Meta. En Europe, 115 sociétés du Stoxx Europe 600 publieront leurs résultats, dont la moitié dans les secteurs de l'industrie, des matériaux et de la finance (Barclays, Santander, Deutsche Bank, UniCredit, BNP Paribas, Amundi).

Sur le plan macroéconomique, les indices PMI préliminaires et la réunion de politique monétaire de la BCE seront des facteurs importants, bien que les indices PMI aient perdu de leur éclat et qu'il soit peu probable que la BCE remonte les taux.

Performance hebdomadaire des classes d'actifs


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