Actualités et Analyses

Toutes vos actualités regroupées sur une seule plateforme !


Les informations sur les marchés sont fournies par TradeView. Ces informations sont données à titre indicatif et ne sont pas contractuelles. (D) indique un retard et (E) indique des valeurs de fin de journée.

Image: Outlook 2025 : pas de place à l'improvisation

Article


Outlook 2025 : pas de place à l'improvisation

Opinions divergentes dans les articles externes - Les opinions exprimées dans les articles provenant de sources externes ne reflètent pas nécessairement les opinions de Renalco SA et sont partagées uniquement à titre d’information.


En ce début d’année, l’incertitude quant aux politiques déployées par Donald Trump et leurs effets sur l’inflation inquiètent les marchés, et ce non seulement en raison du caractère imprévisible et impulsif de Trump que par l’absence de conformité de son programme avec les règles de la gravité en économie. ​

Alors que l’économie mondiale sort juste d’un cycle inflationniste inédit depuis plusieurs décennies, Trump envisage de relever les tarifs douaniers, de déporter des millions de migrants qui causerait des pénuries de main d’œuvre et une forte hausse des salaires, et de faire davantage de relance budgétaire.

Il semble peu probable qu’il soit en mesure de délivrer sur son programme, surtout s’il veut conserver une majorité au Congrès lors des élections de mi-mandat de 2026. Mais son obstination sur le sujet des tarifs douaniers implique peut-être que les marchés devront passer par la case « frayeur » avant de retrouver un chemin haussier avec Trump qui ferait marche arrière sur ces sujets controversés.

​Au-delà de l'incertitude liée à Trump, les fondamentaux sont bons aux Etats-Unis. Une croissance réelle entre 2.5 et 3%, couplé à une inflation autour de 3%, implique une croissance des bénéfices par actions de l’ordre de 15% en 2025. ​Les derniers chiffres d’emplois pour le mois de décembre restent très bien orientés pour la consommation des ménages. Le taux de chômage reste légèrement au-dessus de 4% et la croissance des salaires était en ligne avec les attentes du consensus.

Mais cette croissance des BPA est déjà dans les prix et la valorisation du marché actions américain est très élevée. Nous estimons que pour revenir vers un ratio cours/ bénéfices futurs plus soutenable (i.e. 19x versus 22x à présent), il faudrait que le S&P 500 fasse une pause cette année tout en délivrant sur les attentes de croissance des bénéfices.

Ci-dessous, nous réitérons nos six idées clés pour 2025, bien qu’elles ne soient pas gravées dans le marbre. L’imprévisibilité de Trump exigera, selon nous, une grande flexibilité dans la gestion des portefeuilles cette année.

#1 : Anticiper une volatilité accrue sur les actions américaines, l’agenda commercial controversé de Trump étant une source de risques.

  • Acheter de la protection tant qu’elle est peu coûteuse, tout en maintenant des positions longues sur les actions américaines.
  • Rester long sur les banques américaines, l’automobile et les biens de consommation discrétionnaire.

#2 : Miser sur les secteurs d’actions européens exposés aux États-Unis : voyage & loisirs, médias, santé.

Le marché européen comprend des entreprises mondiales capables de tirer parti des conditions de croissance plus fortes aux États-Unis. Les secteurs mentionnés ci-dessus sont les plus exposés aux États-Unis en termes de revenus et de bénéfices. Bien que la santé ait été marquée par des turbulences liées à la nomination de RFK Jr. comme secrétaire à la Santé, sa confirmation par le Sénat semble peu probable, ce qui pourrait s’avérer favorable pour le secteur.

#3 : Prévoir un assouplissement des contraintes budgétaires en Allemagne pour financer des dépenses d’infrastructure (surpondérer les matériaux de construction en Europe).

Les élections fédérales allemandes auront lieu fin février. Les conditions économiques déprimées appellent à de la relance budgétaire, et l’infrastructure est, selon nous, le segment le plus susceptible d’en bénéficier.

#4 : Gérer le risque de duration obligataire avec les obligations High Yield américaines pour tirer parti des conditions économiques dynamiques aux États-Unis (i.e. faibles taux de défaut).

Au sein du crédit, nous préférons une exposition au risque de crédit plutôt qu’au risque de duration, compte tenu de l’agenda potentiellement inflationniste de Trump.

#5 : Rester long sur les obligations d’État italiennes (EGBs) pour le carry et le biais accommodant de la BCE.

Nous prévoyons une baisse supplémentaire des coûts d’emprunt en zone euro en 2025, avec un taux de dépôt de la BCE attendu à 2 % d’ici fin 2025. L’Italie offre un carry plus élevé que les autres obligations d’Etat en zone euro, mais implique également un risque de crédit, avec une dette publique proche de 140 % du PIB. La stabilité politique sous Meloni est un point positif, mais la croissance ayant ralenti, réduire les déficits pourrait devenir plus difficile dans de telles conditions.

#6 : Surpondérer les obligations hybrides, financières subordonnées et Tier2 du secteur des assurances au sein du crédit européen.

Ces segments de marché sont plus risqués que le crédit investment grade et constituent une alternative au High Yield, qu’ils ont constamment surperformé ces derniers trimestres. Les obligations Tier2 du secteur des assurances, bien que plus exotiques, bénéficient de la solidité intrinsèque du secteur, avec une notation solide de A3/BAA1 en moyenne et une forte demande pour des obligations de plus longue durée. Les obligations hybrides d’entreprise restent également attractives, avec un risque d’extension faible, dans un contexte de marché favorable aux nouvelles émissions et refinancements.

À suivre cette semaine : L’inflation aux Etats-Unis pour décembre sera l’élément clé à surveiller compte tenu de la sensibilité des marchés à l’heure actuelle. Elle est attendue à près de 3%. Les ventes au détail et la production industrielle seront également publiées. En Europe, l’inflation en Grande-Bretagne sera étroitement surveillée après la pression haussière sur les taux souverains récemment. En Chine, la production industrielle et les ventes au détail de décembre seront publiées, ainsi que le PIB du T4-2024.


Kepler logo

Copyright © 2024 Kepler Cheuvreux. Tous droits réservés.

Ce document est produit par Kepler Cheuvreux, entreprise d’investissement agrée par l’ACPR sous le numéro 14441 et régulée par l’Autorité des Marchés Financiers, incorporée en France sous le numéro RCS 413 064 841 à l’adresse suivante : 112 Avenue Kleber, 75116 Paris, France (www.keplercheuvreux.com).

Le présent document ne constitue pas un prospectus/document réglementaire ou autre document d'offre, ni une offre ou une sollicitation en vue de l'achat de titres ou autre investissement. Il ne doit pas être interprété comme une offre de vente ou une proposition d'achat de titres dans toute juridiction ou une telle offre ou proposition serait illégale. Nous ne sollicitons aucune action sur la base du présent document, qui est fourni à nos clients à titre d'information de portée générale. Il ne constitue pas une recommandation d’investissement, ni une recommandation personnalisée, et ne tient pas compte des objectifs d'investissement, de la situation financière et des besoins de chaque client. Avant d'agir en fonction du contenu du présent document, nous vous conseillons de vérifier s'il est adapté à votre situation particulière et, si nécessaire, de prendre conseil auprès d'un professionnel.

Les chiffres relatifs aux performances et aux données de marché ont trait ou se rapportent à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.

L'exactitude, l’exhaustivité ou la pertinence de l’information provenant de sources externes n’est pas garantie, bien qu’elle ait été obtenue auprès de sources raisonnablement jugées fiables. Kepler Cheuvreux n’assume aucune responsabilité à cet égard.

Les éléments du présent document relatifs aux données de marchés sont fournis sur la base de données constatées à un moment précis et qui sont susceptibles de varier.